Plusieurs spécialistes se sont penchés sur les mécanismes de la dépendance aux drogues pour essayer de trouver une issue pour les personnes qui en souffrent. Ils ont alors pu élaborer plusieurs traitements efficaces, dont le plus prometteur est l’élaboration d’un « vaccin antidépendance ». Il pourrait aider les personnes dépendantes au café, à l’alcool, au tabac et à la cocaïne à se détacher de leurs mauvaises habitudes.
Une piqûre pour contrer la dépendance à la cocaïne
Les scientifiques américains ont commencé à explorer cette voie dans les années 70. Leurs recherches ont d’ailleurs été bien reçues par les parents qui étaient alors inquiets pour l’avenir de leurs enfants en période hippie. Cependant, les essais concernant l’héroïne n’ont pas donné des résultats probants. Heureusement que les traitements efficaces ont été efficaces à l’époque comme le subutex et la méthadone. Les espoirs reposent surtout sur la cocaïne, les amphétamines et la nicotine.
Le problème des chercheurs étaient surtout de trouver des molécules suffisamment petites pour qu’elles ne puissent pas être perçues comme des menaces par l’organisme. Ils ont alors eu l’idée de les attacher directement à une protéine pour que le système immunitaire ne produise pas d’anticorps pour se protéger. La compagnie anglaise Xenova a ainsi réussi à produire des vaccins de quatre à cinq doses du « TA-CD ». Ils permettent de diminuer les propriétés euphoriques de la drogue sur cinq ou six patients tests.
Un vaccin pour arrêter de fumer
Le vaccin censé aider à arrêter la cigarette fonctionne avec le même principe que pour la cocaïne. Le but est de réduire la quantité de nicotine qui circule dans le cerveau. Le vaccin qui a déjà été testé sur des rats et a permis d’amoindrir l’effet de la nicotine sur les sensations de manque ainsi que sur la pression sanguine. Les résultats ont été très concluants puisque le taux de nicotine dans le sang a diminué de 40 à 60 %. Cependant, malgré que le fait que la nicotine n’accède plus au cerveau, la sensation de manque n’est pas vraiment atténuée parce que le vaccin est surtout conseillé dans le cadre thérapeutique et fonctionne un peu mieux lorsqu’il est associé à des substituts. Dans tous les cas, cette démarche a obtenu des résultats intéressants qui ne vont pas tarder à se concrétiser. Trois grands laboratoires sont en voie de réussir à mettre au point ce vaccin, Xenova en Grande-Bretagne, Immulogic aux Etats-Unis et Chilka SA en Suisse.